Chargement en cours...
Aucun résultat ne correspond à votre recherche.

Un an après, à Saint-Sébastien-sur-Loire l’héritage des Jeux est là

4 minutes

En Loire-Atlantique, la dynamique olympique a permis d’affilier à l’Usep 22 classes de Saint-Sébastien-sur-Loire, près de Nantes, explique Baptiste Monchablon, élu départemental, enseignant remplaçant sur le secteur et chargé de mission Usep à mi-temps.

Baptiste Monchablon, pourquoi avoir ciblé Saint-Sébastien-sur-Loire pour y développer l’Usep à l’occasion des Jeux olympiques et paralympiques ?

Parce que le sport scolaire avait disparu depuis longtemps de cette commune de 28 000 habitants du sud-est nantais. Au vu de ce potentiel, le comité Usep et l’Éducation nationale avaient ciblé ce secteur où j’étais enseignant remplaçant, parallèlement à ma nouvelle mission de chargé de développement du sport scolaire à mi-temps. Les planètes étaient donc alignées ! Avec l’inspecteur (IEN) et le conseiller pédagogique EPS de la circonscription, nous avons proposé pour chaque cycle des « Olympiades » avec quatre activités, dont deux para-sports. Organisées en juin 2004, elles ont réuni environ 250 enfants à chaque fois.

Et ensuite ?

L’objectif était que cette découverte ne soit pas un « one shot » mais débouche sur une pratique régulière, en surfant sur l’engouement suscité. Avec la délégué départementale Usep, Florence Gouël, nous avons lancé une campagne d’information et expliqué qu’il s’agissait de participer à plusieurs rencontres en temps scolaire, avec un certain investissement des enseignants. Vingt-deux classes, issues de six écoles1, se sont alors affiliées via une association support. Sollicitée avec l’appui de la Ligue de l’enseignement, l’amicale laïque de Saint-Sébastien a redécouvert à cette occasion ce qu’était le sport scolaire Usep, et aidé à financer les licences dans les écoles de quartiers plus populaires.

Comment avez-vous composé le calendrier ?

Nous avons présenté le fonctionnement de l’Usep de Loire-Atlantique, avec des rencontres de secteur et des rencontres départementales où le coût du transport est pris en charge. Les classes ont notamment pu participer à une rencontre pétanque et, pour les enfants de maternelle, à une rencontre jeux d’opposition ou Savoir Rouler, dans le cadre du P’tit Tour.

Et pour les rencontres de secteur ?

Nous avons accompagné les premières réunions de secteur et j’ai joué le rôle de coordinateur entre les collègues. Avec 22 classes, il a fallu composer plusieurs groupes pour chaque cycle. Nous avons présenté un catalogue d’activités et les ressources Usep correspondantes. Pour une première année, nous avons orienté les enseignants vers des choses simples à mettre en œuvre, tout en se gardant d’utiliser l’expression « clé en main ». Pas question de laisser penser qu’ils n’auraient qu’à appuyer sur « play » ! La plupart des classes ont ainsi participé à deux rencontres de secteur dans l’année.

Pas de nouvelles Olympiades, donc…

Non. Dès le départ, nous en avions expliqué le caractère exceptionnel, en écho à Paris 2024.

Et comment a répondu la municipalité ? 

Du jour au lendemain, elle s’est retrouvée sollicitée pour la mise à disposition de ses complexes sportifs ! Elle y a répondu favorablement et nous souhaiterions à présent qu’elle s’engage dans un accompagnement financier.

Quelle a été l’implication du comité départemental Usep ?

Outre l’appui de la déléguée, les deux éducateurs sportifs ont donné un gros coup de pouce, comme pour l’autre nouveau secteur de Nantes-Est2. Mais celui-ci ne pourra pas être renouvelé, au vu des 15 secteurs et 17 000 adhérents de l’Usep en Loire-Atlantique.

Toutes les classes vont-elles se réaffilier à la rentrée ?

Toutes non, mais une majorité, je l’espère ! Certains collègues novices ont trouvé que la préparation des rencontres exigeait beaucoup d’investissement de leur part. Ils considèrent que, dès lors que l’on prend une licence, il est normal d’avoir du matériel et des éducateurs à disposition. Comme en club… D’autres enseignants, à l’inverse, partagent pleinement les valeurs de l’Usep, sa vocation éducative et sa fibre associative. Il faut attendre la rentrée pour un décompte précis, mais une quinzaine de classes devraient se réaffilier. Cinq par cycle, ce serait très bien. Et le secteur limitrophe de Rezé a déjà manifesté son intérêt pour des collaborations de terrain !

(1) Écoles maternelle du Centre et La Fontaine, écoles élémentaires Marie-Curie, La Fontaine, La Profondine, Théodore-Monod.

(2) Qui comprend les communes de Carquefou, Sainte-Luce et Thouaré.

Partagez l'article
Partager c'est la meilleure façon de nous soutenir!