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Convention citoyenne sur les temps de l’enfant : un soutien vigilant

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Auditionnée en juillet par la Convention citoyenne sur les temps de l’enfant, l’Usep apporte son soutien à son rapport final, qui prône le retour à la semaine de cinq jours et une profonde réorganisation du temps scolaire. Si les propositions formulées sont retenues, elle sera toutefois vigilante quant aux moyens accordés en appui du déploiement d’activités en fin de journée.

« Comment mieux structurer les différents temps de la vie quotidienne des enfants afin qu’ils soient plus favorables à leurs apprentissages, à leur développement et à leur santé ? » Sollicitées en mai, les 133 personnes tirées au sort ont répondu à cette épineuse question par un rapport assorti de vingt propositions. Plus des deux tiers ont trait à l’école, « identifiée comme le principal vecteur de prise en charge collective des enfants à même de réduire les inégalités sociales et territoriales », relève Le Monde du 23 novembre.

Ces propositions pointent des temps de l’enfant trop « fragmentés » et invitent à une refonte d’ampleur du système scolaire. « Sur le fond, souligne aussi Le Monde, les citoyens plaident pour une redéfinition du socle commun d’apprentissage pour inclure des apprentissages pratiques et une nouvelle organisation des journées de classe : le matin consacré aux apprentissages théoriques et l’après-midi à des apprentissages plus pratiques, artistiques, et sportifs. » Le rapport prône par ailleurs le retour à la semaine de cinq jours à l’école mais ne souhaite pas voir les vacances d’été raccourcies.

Propositions Usep

Le 7 juillet, l’Usep avait été auditionnée par les citoyens au Conseil économique, social et environnemental. Sa présidente, Véronique Moreira, avait expliqué en quoi le projet de la fédération du sport à l’école publique pouvait contribuer à favoriser les activités physiques et sportives, complémentaires de l’EPS et facteurs d’épanouissement de l’enfant. Puis, en septembre, le comité directeur de l’Usep avait rédigé une contribution écrite. Après avoir rappelé que le programme d’EPS était un incontournable sur temps scolaire, les propositions formulées visaient à augmenter ou rendre accessible la pratique physique et sportive des enfants après l’école, dans le cadre de l’Usep.

Difficultés de mise en œuvre

« Le rapport de la Convention citoyenne s’inscrit dans l’intérêt de l’enfant et du jeune, souligne Véronique Moreira. Il est moderne, en ce qu’il vise un projet de rénovation qui bouscule la conformité, et ambitieux en ce qu’il invite à requestionner le modèle scolaire, l’économie du tourisme et l’éducation non formelle. Mais il va inévitablement se heurter à des difficultés de mise en application. Parce que de nombreux acteurs gardent un mauvais souvenir des « nouveaux rythmes scolaires » expérimentés en 2014, mais aussi parce qu’il règne une grande incertitude sur la capacité à dégager, aujourd’hui, les moyens financiers nécessaires à sa mise en œuvre. »

C’est pourquoi, « si l’Usep partage la volonté affichée par la convention citoyenne de viser un nouveau modèle de journée pour l’enfant permettant d’offrir plus fréquemment, et plus régulièrement, des activités de sport scolaire, elle reste vigilante sur les moyens qui y seront consacrés ». Et la présidente de l’Usep de préciser : « Un fort déploiement d’activités, notamment sportives, en fin de journée, doit être obligatoirement conditionné au fait que l’implication d’enseignants animateurs de l’Usep, jusque-là bénévoles, puissent être rémunérés sur ces temps dédiés. » Ce qui constituerait, là aussi, une petite révolution.

À lire : la contribution écrite de l’Usep

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