JNSS : à Méricourt, le plaisir était aussi dans l’intergénérationnel
Mercredi 17 septembre à Méricourt, près de Lens (Pas-de-Calais), 203 enfants de la maternelle à la 6e ont participé à la Journée nationale du sport scolaire. Par équipes multi-niveaux, ils ont enchaîné toute la matinée des ateliers sportifs avant d’exprimer en fin de rencontre le degré de plaisir pris lors de celle-ci.
Comment donner l’image la plus fidèle de l’Usep et de ses principes éducatifs à l’occasion de la Journée nationale du sport scolaire ? Comme toute association ou comité départemental, c’est ce que se sont demandé les organisateurs de la rencontre proposée par l’Usep Pas-de-Calais à Méricourt, près de Lens, avec le concours de l’UNSS.
Rencontre. L’idée était de mettre en valeur la notion de « rencontre ». C’est pourquoi il avait été décidé de réunir des enfants de la moyenne section de maternelle au CM2 et à la 6e. Ils étaient précisément 156 enfants venus de plusieurs écoles de Montigny-en-Gohelle et d’Avion, et 47 élèves du collège Henri-Wallon de Méricourt. Et pour que la rencontre mérite pleinement son nom, ce sont 24 équipes multi-niveaux qui ont été formées.

Chaque équipe était identifiée par un « bonhomme crayon » adepte d’une activité distincte. Dans la mesure du possible, celles-ci réunissaient deux enfants de maternelle, deux écoliers de CP-CE1-CE2, deux CM1-CM2 et deux collégiens de 6e.
Chef d’équipe. Une fois rassemblés avec leurs coéquipiers, l’organisation de la journée a été expliquée : la réussite de chacun à un atelier ferait notamment tomber un bouchon dans l’escarcelle commune. Puis les enfants se sont présentés à leurs camarades en indiquant de quelle classe et quelle école ils étaient, avant de se choisir un chef d’équipe, pas forcément parmi les plus âgés. Celui ou celle-ci avait la responsabilité de mener l’équipe d’un atelier à l’autre en fonction de sa feuille de route.

Ateliers. Parmi la douzaine d’ateliers proposés, certains faisaient implicitement appel à la coopération entre coéquipiers, comme le parcours gymnique où un « grand » tenait souvent la main d’un « petit » lorsqu’il s’avançait sur la poutre. C’était aussi le cas des « déménageurs ». « C’était dur, mais j’ai réussi à porter le cube sur mon dos avec les grands », expliquait Yannis, élève de CP. « Oui c’est un peu difficile pour les petits, mais on est une équipe », lui faisaient écho Sevana et Élia, les 6e.

Un coup de main des copains et copines était également bienvenu pour tirer son épingle des jeux de morpion et de mikado géants, acquis pour la rencontre avant de profiter ensuite au comité régional Hauts-de-France dans le cadre du partenariat national avec Decathon Pro. « C’est normal d’aider les petits pour qu’ils s’amusent eux aussi », expliquaient Chaïma la CM1 et Assia la 6e.

D’autres ateliers étaient adaptés selon l’âge, comme le tir sportif. Tandis que les enfants de cycle 3 expérimentaient le pistolet laser, ceux de cycle 2 s’essayaient au tir à l’arc et les enfants de maternelle mesuraient leur adresse au « cornhole », où l’on vise avec des sachets de sable les trous creusés dans une planche inclinée. « Trop bien le tir laser ! Il faut juste bien prendre le temps de viser avant de tirer » observaient Mohamed et Yanis, élèves de CM2.

Plaisir. Avant que la rencontre ne débute vraiment, toutes les équipes étaient également passées devant une « bâche Usep des émotions » pour répondre à une question en forme de clin d’œil appuyé au thème d’année de la JNSS : « D’après vous, quel degré de plaisir prendrez-vous sur cette demi-journée ? » Tout avait été fait pour qu’en fin de rencontre les gommettes soient placées sous les bonhommes les plus souriants. Et, après sondage, si des « maternelle » ont parfois positionné la leur au milieu ou sur les visages les plus grognons, c’est parce qu’ils étaient certes « contents », mais à présent « bien fatigués ». Quant aux collégiens, informés à l’avance de la forme atypique de cette rencontre sportive, faire équipe avec des petits ne les a pas empêchés de s’amuser. Certains ont même eu la joie de retrouver un copain du foot ou une copine du même club de badminton !

Un exemple parfait de la « liaison CM2-6e », au grand plaisir du directeur académique des services de l’Éducation nationale (Dasen), venu juger par lui-même de l’image donnée sur ses terres par le sport scolaire. Ophélie Piotrowski, déléguée Usep du Pas-de-Calais
