Journée nationale du sport scolaire : « le plaisir d’abord ! »

Le plaisir n’est pas une idée neuve dans le sport scolaire du premier degré ! L’Usep a intégré depuis longtemps le thème d’année de la JNSS, mercredi 17 septembre, en élaborant des outils permettant aux enfants d’exprimer leurs ressentis. Petit rappel sous forme de débat à bâtons rompus au sein du groupe de travail « Temps forts » qui prolonge aujourd’hui la dynamique 2024.
Thierry Grimaud, élu national, co-responsable du groupe Temps forts : « L’Usep s’est toujours attachée à ce que ses jeunes licenciés prennent du plaisir lors de ses rencontres. C’est la finalité de la réglette des émotions élaborée dans les années 2000 et toujours utilisée pour permettre aux enfants d’exprimer leurs ressentis, dès la maternelle. »
Philippe Delamarre, vice-président aux enjeux sociétaux : « Parmi les différents courants de pensée du sport et de l’éducation physique, la dimension ludique a parfois été regardée avec suspicion : apprend-on vraiment quand on s’amuse ? À l’Usep, cette dimension a toujours été centrale. Et aujourd’hui elle n’est plus seulement sous-jacente mais présentée comme un élément qui doit fonder l’activité. Sans plaisir, on ne crée pas chez l’enfant les conditions d’une activité physique tout au long de la vie. Il y a le plaisir de pratiquer bien sûr, à travers des émotions positives qui permettent de progresser, mais aussi celui d’agir et d’être ensemble. C’est ce qui transparait dans les quatre priorités de notre projet sportif et associatif fédéral 2024-2028 : être « bien dans sa tête », « dans son corps », « avec les autres » et « sur la planète ».
Christophe Viet, délégué de la Marne : « Fut un temps où on relevait la performance physique de l’enfant sans guère se préoccuper de son ressenti. Or l’essence même de l’Usep est de s’adresser à tous les enfants, quel que soit leur niveau de pratique. »
Solenn Kerdoncuff, élue nationale, co-responsable du groupe Temps forts : « Il est des enfants pour qui prendre du plaisir dans l’activité physique ne va pas de soi. D’où l’intérêt d’interroger leur ressenti en début puis en fin de la rencontre, afin d’observer si celui-ci a évolué. »
Véronique Moreira, présidente nationale : « Dans l’activité physique, le plaisir ne se limite pas au bien-être mais passe aussi par la réussite d’une action, le sentiment de progresser, ou encore par l’appartenance à un groupe. Autant de ressentis que l’on retrouve dans une rencontre sportive associative. Et pour rebondir sur la notion de progression, si les ateliers ou les exercices sont trop simples l’enfant éprouvera peu de plaisir. Alors que si on lui lance un défi, si on le confronte à quelque chose de mesurable, ce sera davantage le cas. »
Laëtitia Castaing, déléguée de l’Ariège : « C’est l’esprit même des ressources pédagogiques Usep. Les rencontres Anim’Athlé s’appuient par exemple sur un atelier de course où tous les enfants relèvent un défi collectif et donnent le meilleur d’eux-mêmes selon leurs capacités, en ajoutant à chaque tour un bouchon de bouteille dans l’escarcelle commune. En Ariège, des enfants en fauteuil participent ainsi à ce type de rencontre en apportant son écot. Et cela n’empêche pas les plus performants de se donner pleinement. »
Véronique Moreira, présidente nationale : « Il ne faut surtout pas supprimer l’enjeu, sans quoi la motivation s’évanouit. Et cet enjeu, on peut le recréer à travers ce genre de défis bien dans l’esprit Usep, qu’on pourra retrouver lors de la Journée nationale du sport scolaire ! »