Chargement en cours...
Aucun résultat ne correspond à votre recherche.

La Nouvelle-Aquitaine étoffe le parcours éducatif santé de l’Usep

5 minutes

Les 12 comités Usep de Nouvelle-Aquitaine développent avec le soutien de la Casden-Banque Populaire un projet santé commun. Il prend la forme d’ateliers déclinés lors de la Semaine et la Journée olympiques et paralympiques en avril et juin et de la Journée nationale du sport scolaire en septembre. Les explications d’Hervé Fredon, délégué de la Gironde et délégué régional.

Hervé Fredon, comment est né ce projet santé élaboré à l’échelle du Crusep de Nouvelle-Aquitaine ?

Il est né d’un constat : aucun de nos 12 départements1 n’utilisait vraiment les outils d’éducation à la santé de l’Usep. C’est pourquoi nous avons invité à une réunion de notre équipe technique régionale Nathalie Barbounis et Pascale Bourdier. Adjointes à la direction nationale puis élues au comité directeur, toutes deux ont activement participé à la conception et la promotion de ces ressources. Après une remise à niveau sur l’existant, elles nous ont fait partager leur expérience concernant leur utilisation, avant d’échanger avec nous sur le type de projet que nous pourrions élaborer. Il en est sorti l’idée d’une mallette facile à mobiliser sur une rencontre.

En quoi consiste cette mallette ?

Il s’agit d’une petite valise venant en appui d’un atelier de 30 minutes lors duquel un animateur adulte fait prendre conscience aux enfants des indicateurs de leur effort après les avoir fait un peu « monter en cardio » : accélération des pulsations cardiaques, rougeur du visage, transpiration… Cette mallette renferme des stéthoscopes, des oxymètres, de petits miroirs et des fiches plastifiées à utiliser en binôme, sachant que tandis que la moitié des enfants courent tandis que l’autre moitié observe. Cette mallette s’accompagne d’une bâche qui reprend les réglettes Usep de l’effort et du plaisir, avec l’ajout du temps réel d’activité physique et du nombre de pas, en dotant quelques enfants de podomètres. Cela permet, après avoir fait la moyenne entre les trois ou quatre enfants ainsi équipés, d’indiquer aux enfants la durée d’activité et la distance parcourue, dans l’idée qu’ils s’en fassent l’écho auprès de leurs parents.

La communication auprès des parents passe aussi par la distribution d’un dépliant à leur intention…

Sur celui-ci figure notamment un QR-code qui renvoie à une vidéoSarah Stayert, professeure des écoles de formation et médaillée de bronze en voile aux Jeux olympiques de Paris, explique la recommandation de l’OMS des 60 minutes d’activité physique quotidienne : son message vient en appui du temps d’activité des enfants lors de la rencontre, pour en discuter le soir en famille !

Ce temps d’activité physique prend aussi en compte les classes qui se rendent sur la rencontre à pied ou à vélo…

Nous tenions à valoriser cette démarche qui accroit, et souvent multiplie le temps d’activité des enfants. Cet encouragement aux mobilités actives se retrouve dans le texte du dépliant et le message de Sarah Stayert. Et lors de la félicitation collective de fin de rencontre sur le temps d’activité, nous saluons tout particulièrement les classes venues à pied ou à vélo.

Comment vous êtes-vous doté de ce matériel ?

Grâce à un partenariat fort de la Banque Populaire-Casden, très intéressée par cette réflexion sur le sport-santé. Ce partenariat sur trois ans, d’un montant de 25 000 € la première année, nous a permis de financer nos idées, et notamment de doter chaque comité départemental d’une mallette dont le coût unitaire est de 350 €, bâche comprise. Certains comités ont en acheté d’autres et, à ce jour, 33 circulent dans nos 12 départements. Si notre engagement initial portait sur une utilisation lors de la Semaine olympique et paralympique, il s’est naturellement étendu à la Journée olympique et paralympique et à la Journée nationale du sport scolaire, avec au moins une rencontre dans chaque département lors de ces temps forts. Voire plus, à l’initiative de chacun.

Comment avez-vous sollicité le marrainage de Sarah Stayer ?

Également via la Casden-Banque populaire, qui était son sponsor, notamment lors des deux années où elle était détachée de l’Éducation nationale pour préparer les Jeux de Paris. Depuis Sarah s’est reconvertie comme entraîneure, basée à La Rochelle, des athlètes de la FFVoile en catégorie 29er. Mais elle reste marraine du projet et était notamment présente en avril sur une rencontre organisée pour la Semaine olympique et paralympique dans les Deux-Sèvres.

Ce projet se poursuit. Avec des évolutions ?

De petits ajustement techniques tout d’abord. Les chronomètres imaginés pour mesurer le temps d’activité se sont révélés inutiles puisque les podomètres le font automatiquement. À l’inverse, nous avons complété la mallette avec une fiche qui permet au collègue animant l’atelier santé de répondre de manière plus pertinente à toutes les questions physiologiques des enfants.

Ensuite, après avoir insisté sur la promotion de l’activité physique, nous souhaitons élargir le projet à la prise en compte de la santé mentale et des compétences psychosociales. C’est l’objet de la formation de formateurs de deux jours qui réunira en février notre équipe régionale, et à laquelle nous inviterons les conseillers pédagogiques départementaux et de circonscription et nos partenaires de la Jeunesse et des Sports (Drajes), avec qui nous travaillons étroitement, notamment sur le Savoir Rouler à Vélo. Cela nous permettra, l’année suivante, de former les animateurs Usep dans nos départements, et aussi de travailler à des outils sur la santé mentale qui restent à inventer !

(1) Charente, Charente-Maritime, Corrèze, Creuse, Dordogne, Gironde, Landes, Lot-et-Garonne, Pyrénées-Atlantiques, Deux-Sèvres, Vienne et Haute-Vienne.

Lire aussi: 

Usep et parcours éducatif de santé

Partagez l'article
Partager c'est la meilleure façon de nous soutenir!