Première session de la formation rénovée des délégués départementaux

Chevilles ouvrières de l’Usep sur le terrain, dix nouveaux délégués départementaux ont participé début octobre à Paris à la première session d’une formation rénovée. Qu’en retenir ?
Nathalie Barbounis et Carole Strugala, vous coordonnez comme élue nationale et adjointe à la direction la formation des nouveaux délégués. Que retenir du premier stage qui a réuni la « promo 2025 », début octobre à Paris ?
Cette promotion a inauguré un nouveau parcours de formation, organisé en quatre temps répartis sur deux ans. Après ce premier rendez-vous, qui leur a permis de découvrir le siège national et était centré sur les bases du métier et les urgences auxquelles ils sont confrontés, les 10 nouveaux délégués se retrouveront en février à Giffaumont (Meuse) et en avril à Dijon (Côte-d’Or) en marge de l’assemblée générale nationale, et enfin en janvier 2027. Ils vivront ces prochains stages avec la promo précédente, puis avec la suivante. L’idée est de favoriser l’échange d’expériences et la solidarité au-delà de leur seule promotion.
Les contenus ont également été refondus…
Chaque année ils sont actualisés en fonction des évolutions du paysage du sport scolaire. C’est le cas du module consacré à l’assurance, puisque l’Usep a changé de prestataire et passe désormais en direct avec la Maif. Un autre module portait sur le nouveau projet sportif associatif fédéral, avec une réflexion sur les objectifs que chacun est le plus à même de décliner avec les élus de son comité. Nous avons aussi présenté le nouveau calendrier des opérations nationales. Mais la principale innovation réside dans l’identification de 5 grands axes de formation : le métier de délégué (posture, compétences et fonctions) ; l’environnement institutionnel et partenarial de l’Usep ; la culture Usep ; les besoins de la fédération pour un projet fédéral partagé ; et enfin le développement de son comité. L’ensemble représente environ 80 heures de formation et accompagne une montée progressive en compétences. Les prochains rendez-vous seront ainsi axés sur la méthodologie et le pilotage de projets ou la gestion des ressources humaines. Désormais, les délégués – ou directeurs et directrices, selon la dénomination choisie par leur comité – sont en effet souvent à la tête d’une équipe, avec des éducateurs, des chargés de mission ou des adjoints.
Justement, la nouvelle adjointe du délégué du Loiret a aussi suivi cette formation…
C’était une demande forte du comité, qui souhaitait qu’Axelle se familiarise avec le fonctionnement de l’Usep. Mais cela ne peut être généralisé et pose la question d’une formation spécifique des adjoints, qui n’a pas besoin d’être aussi pointue que pour un délégué exerçant pleinement la fonction. Recrutés par leur direction départementale de l’Éducation nationale, deux autres stagiaires – Théo dans les Ardennes et Ludivine dans le Var – ont quant à eux un statut de chargé de mission. Mais étant seuls dans leur délégation, ils sont confrontés à des missions de délégué.
Avec dix stagiaires, on se situe dans la moyenne du renouvellement annuel des cadres départementaux : quel est leur profil ?
Assez équilibré, avec une égale répartition entre hommes et femmes, enseignants et salariés de droit privé, et aussi entre générations. Leur « culture Usep » est très variable, avec des militants expérimentés, d’autres qui ont un passé d’éducateur sportif dans leur comité, et certains ou certaines qui découvrent le sport scolaire du premier degré, surtout en l’absence de passage de témoin. Mais les anciens jouent pleinement leur rôle auprès des néophytes. Ensuite, les réalités locales sont diverses, et à cet égard le rapide turn-over constaté dans certains comités ne manque pas d’interroger. Nous rappelons aussi que l’Usep est une fédération sportive scolaire nationale, avec des obligations, et que les comités incarnent localement son projet. Mais nous rassurons aussitôt ceux qui constatent un décalage entre ce projet et certaines réalités de terrain, par exemple concernant le degré d’implication des enfants dans la rencontre sportive associative : ils ne peuvent tout révolutionner du jour au lendemain et arriveront mieux à faire évoluer des fonctionnements de façon progressive. C’est d’ailleurs tout l’intérêt d’une formation étalée sur deux ans, chaque rendez-vous constituant pour eux un point d’étape !